domingo, 11 de noviembre de 2012

OTRA VEZ SOBRE LA BICICLETA


¿No me digáis que me vais a joder hasta mi disfrute de la bicicleta? Y no me refiero a la patochada ésa de usar casco de hormiga atómica; eso, basta con desobedecer los ucases, y si lo multan a uno, pues paga y a seguir al descubierto.
Pero he escuchado otro despropósito que me pone los pelos de punta: Ir en bicicleta es señal de "ideología", de " ecologismo" (?), de no sé cuántas necedades más, entre las que no dudo encontrar "ser solidario" y puede que hasta alguna vinculación con ignoro qué "Alianzas" con ni puedo imaginar qué "Civilizaciones" (Bueno... Esto último es private joke).
Y por ahí no paso. Yo creía que ir en bicicleta era por comodidad, una forma de sentirse libre, mover las piernas al mismo tiempo (lo que viene muy bien a gente como yo, siempre sentada leyendo o escribiendo o escuchando a Mozart), mirar con desapego los embotellamientos, detenerse donde uno quiere, contemplar el mundo desde ese mirador excepcional y móvil...Y ahora resulta que cuando me vean haciéndolo, cualquier cretino podrá afirmar: He ahí otro ecologista solidario. ¡No! Miren ustedes: Aborrezco lo que esas palabras han llegado a significar - hay otra expresión que tampoco puedo soportar: Crecimiento Sostenible (¿o es Sostenido; y en este caso, por quién?). Así qué cuando  me vean por ahí montado en mi amada bicicleta - de todas formas es difícil que se confundan, porque suelo ir de traje y con la corbata del Trinity College - digan con odio: Es José María Alvarez. No es de los nuestros. Incluso nos aborrece.

1 comentario:

  1. Gracias, José María, por esta magnífica aclaración. Estás en la línea más pura y más auténtica de los primeros hombres elegantes que se montaron en los primeros velocípedos. No me resisto a daros las primeras páginas del Manuel du Vélocipède, publicado en 1869 en París por un dandy velocipedista, nombrado Le Grand. Jacques. Este sí se merecería una calle en cualquier ciudad del mondo civilizado, porque este filósofo de la bicicleta escribe además como poeta de este magnífico instrumento de libertad.

    Le Vélocipède est un des signes du temps.
    Après le coche, la diligence ; –– après la diligence, le chemin de fer; — après le chemin de fer, le Vélocipède...
    Qu'on ne se trompe pas à ce dernier terme de progression : la marche du progrès est continue.
    Le chemin de fer va plus vite, sans doute ; mais c'est la vitesse mécanique, brutale, inintelligente...
    Le Vélocipède est la vitesse individuelle émanant de l'homme même, la rapidité raisonnée se ployant aux caprices de la volonté; — la vitesse personnelle remplaçant la vitesse collective, l'affirmation de la puissance des nerfs substituée à celle de la vapeur...
    Le Style, c'est l'homme, —disait un grand naturaliste. Quels rapprochements plus intimes ne peut-on pas établir entre le Vélocipède et celui qui le dirige!
    De même que la Malibran faisait passer son âme dans sa voix, l'homme fait passer ses jarrets dans les roues qui l'entraînent.
    Aussi, la vogue du Vélocipède n'est-elle plus une affaire de mode et de sport, — c'est une fièvre.
    Ce cheval de bois et d'acier comble un vide dans l'existence moderne; il ne répond pas seulement à des besoins, mais à des aspirations.
    L’Almanach des Vélocipèdes pour 1869, tiré à des milliers d'exemplaires, s'est épuisé en quelques jours.
    On nous en demandait une nouvelle édition. Il nous a paru préférable de rassembler dans un volume, plus complet et plus pratique, tout ce qui pouvait intéresser les Vélocipédistes.
    Nous n'avons pas pour cela renoncé à la fantaisie ; quelques-uns des articles les mieux réussis de notre Almanach ont été conservés.
    — Utile dulci, dit le poète. Il ne suffit pas d'instruire les gens, il faut encore les amuser.
    Voilà pourquoi, à côté d'articles sérieux, nous avons donné place à des nouvelles humoristiques, illustrées par le crayon d'un habile dessinateur.
    Ce petit livre ne sera pas seulement un bijou typographique, mais le manuel raisonné du Vélocipède, le guide le plus sûr et le plus précis qui puisse être offert aux adeptes de la nouvelle locomotion.
    Nos leçons résument en quelques pages la science et les conseils des plus habiles professeurs.
    Les questions qui se rattachent au Vélocipède y sont traitées explicitement, au point de vue théorique et pratique.
    Le Vélocipède, selon nous, n'est pas un caprice. S'il a pris place d'emblée dans la vie moderne, s'il excite à l'heure qu'il est une sorte d'engouement, cela ne saurait faire tort à son caractère d'utilité. Ce qui le prouve, c'est qu'à mesure qu'il se répand dans le monde élégant, le gouvernement et les grandes administrations l'emploient à des services spéciaux.
    Il est certain que le Vélocipède restera. Nous étudierons peut-être un jour l'influence que ce nouveau véhicule doit exercer sur l'avenir, et nos neveux s'écrieront peut-être, en parodiant le mot de Buffon : LE VELOCIPEDE EST LA PLUS NOBLE CONQUÊTE DE L'HOMME !

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